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Le patrimoine immatériel des arts et de la gastronomie est un élément important de la diversité culturelle et de l’identité des peuples. Il peut aussi avoir un impact sur l’économie et l’emploi, notamment en termes de tourisme, de valorisation des produits locaux, de promotion du savoir-faire et de la créativité.
Selon un rapport d’information sur l’organisation et les enjeux de la gastronomie et de ses filières, publié en septembre 2021 par l’Assemblée nationale, le secteur de la gastronomie concentre de nombreux enjeux, économiques, mais aussi diplomatiques, culturels, politiques et de santé publique. La gastronomie française jouit d’une renommée internationale unique, qui lui a valu d’être inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco en 20102. Cette inscription reconnaît la valeur du “repas gastronomique des Français” comme une pratique sociale qui favorise le dialogue, le partage, le plaisir et le respect du bien-manger.
Toutefois, le rapport souligne aussi les défis et les opportunités que doit relever la gastronomie française face aux évolutions des pratiques de restauration et de consommation alimentaire, à la concurrence internationale, à la crise sanitaire et aux attentes des consommateurs en matière d’alimentation durable. Il préconise la mise en place d’une politique publique interministérielle de soutien du secteur, qui valorise les filières agricoles et artisanales, les métiers de la restauration, la formation professionnelle, l’innovation et la transmission des savoir-faire.
Un article publié dans la revue Géoéconomie en 2016 analyse les enjeux économiques de l’inscription de patrimoines alimentaires à l’Unesco3. Il montre que ces inscriptions peuvent avoir des effets positifs sur le développement local et durable, la cohésion sociale, le renforcement de l’identité culturelle et le rayonnement international. Mais il met aussi en garde contre les risques de détournement commercial, d’instrumentalisation politique ou de folklorisation des cultures alimentaires. Il souligne la nécessité d’une participation active des communautés concernées et d’un respect des principes éthiques dans la gestion du patrimoine immatériel.